Le col des Montets, 1461 mètres, voie de communication avec la haute vallée de l’Arve est en hiver souvent obstrué par les avalanches. Avant l’ère du chasse-neige il n’était ouvert à la pelle qu’au printemps. A l’heure actuelle il pose toujours de nombreux problèmes aux Vallorcins qui exercent une profession de l’autre côté du col et aux étudiants des collèges et lycées.

Tunnel des Montets : (point culminant : 1386 mètres)

Historique : Il a été percé pour le passage du train sous le col des

Montets. Les travaux débutent en août 1905 et s’engagent à la fois du côté de Vallorcine et de Montroc. Prévus pour s’échelonner sur une année, ils s’avèrent extrêmement complexes en raison d’une géologie très faillée et les groupes d’ouvriers ne se rejoindront que le 1^er novembre 1907 après avoir percé 1880 mètres de galerie. Six ouvriers trouvent la mort dans ce chantier. Le train arrive en gare le 1^er juin 1908. La ligne est ouverte toute l’année à partir de l’hiver 34-35. Une voie pour les piétons a été aménagée parallèlement à la voie ferrée. Le tunnel, qualifié de « premier tunnel humanitaire » par le Conseil municipal, sert à acheminer, sans danger en période hivernale, bétail et marchandises. C’est un lien précieux et vital avec le reste de la vallée. En 1985, la voie piétonne est goudronnée. Aujourd’hui encore, lorsque le col est fermé en raison des risques d’avalanches, des créneaux horaires permettent de faire alterner train et voitures légères. Le train reste cependant prioritaire et le système de passage des véhicules sur une seule voie reste très aléatoire.

Géologie : Côté Vallorcine, le tunnel se trouve dans une zone de roches très fracturées liée à la faille de la Remuaz qui sépare le granite à l’ouest du gneiss à l’est. Il traverse ensuite le gneiss et, à la sortie, vers Montroc, les poudingues et schistes du Carbonifère appartenant au synclinal Dorénaz-Salvan. Tout à la fin, il est dans la couverture sédimentaire du massif du Mont Blanc.